ARTS GRAPHIQUES > POLICES DE CARACTÈRES
Le Garamond est une police de caractères
Date de création : 16e siècle
Auteur : Claude Garamont.
Classification Thibaudeau : elzévir.
Classification Vox-Atypi : garalde.
Histoire
Le Garamond (ou plutôt les Garamond tant cette police a donné lieu à des recréations et des versions nombreuses), est (sont) une police à empattement triangulaire. Elle tire son nom du graveur Claude Garamond (vers 1480-1561) qui est à l'origine des garaldes. Les polices que nous connaissons sous le nom de Garamond proviennent pour l'essentiel du travail de Jean Jannon.
A la mort de Claude Garamont en 1561, ses poinçons et matrices sont vendus à Christophe Plantin. Le seul jeu complet des poinçons originaux de Garamont est conservé au musée Plantin-Moretus à Anvers.
En 1621, Jean Janon crée une police de caractères qui s'inspire du travail de Claude Garamont. Cette police sera nommée Caractère de l'Université par le cardinal de Richelieu. Elle devient le standard de la Manufacture royale d'imprimerie. En 1825 l'imprimerie nationale adapte la police utilisée par la Manufacture royale et déclare par erreur qu'elle a été créée par Claude Garamont.
Ce n'est qu'un 1919 que Thomas Maitland Cleland et Morris Fuller Benton produisent le premier Garamond commercial du 20e siècle, basé sur le travail de Jannon. Ils le baptise Garamond n° 3..
De nombreuses fonderies ont publié (sous forme de caractères de plomb puis de polices informatiques) de multiples re-créations du Garamond nommées (ou pas) Garamond dont le Stempel Garamond, l'Adobe Garamond, le Granjon, le Simoncini Garamond, l'ITC Garamond, l'Apple Garamond...
Ces polices sont en général sous licence commerciales à l'exception du EB Garamond publié sous licence libre (SIL Open Font License). C'est ce caractère qui est utilisé sur ce site.
Caractéristiques
Caractère utilisé essentiellement pour le composition des textes (et non pour le titrage ou la signalétique) le Garamond reste très utilisé de nos jours (par exemple pour l'impression des ouvrages de La pléiade). Il fait partie des quelques polices devenues classiques et intemporelles.